La relation humaine dans la Bible : Aime ton prochain !

Globalement, la Bible fait de la relation entre les hommes l’aspect le plus important de l’existence humaine et résume la totalité de son enseignement à deux responsabilités : l’amour de Dieu et l’amour du prochain.

« Quel est le plus grand commandement de la loi ? », demanda l’un des pharisiens à Jésus (Matthieu 22 : 34‑40, Nouvelle édition de Genève 1979 pour ce texte). Sa réponse déjoua la tentative des pharisiens de le piéger pour qu’il positionne une loi avant une autre. Mais elle la déjoua précisément parce qu’ils revendiquaient les mêmes Écritures hébraïques comme fondement de leur propre foi. « Jésus lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée » (tiré de Deutéronome 6 : 5). « C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (tiré du Lévitique 19 : 18).

Dans les instructions connues du Nouveau Testament, on trouve d’autres notions telles que : « Tout ce que voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes » (Matthieu 7 : 12). « Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime les autres a accompli la loi. […] L’amour ne fait point de mal au prochain : l’amour est donc l’accomplissement de la loi. » (Romains 13 : 8‑10). « L’amour est patient, il est plein de bonté ; l’amour n’est pas envieux ; l’amour ne se vante point, il ne s’enfle point d’orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche point son intérêt, il ne s’irrite point, il ne soupçonne point le mal » (1 Corinthiens 13 : 4‑5). « Et marchez dans l’amour, à l’exemple de Christ, qui nous a aimés, et qui s’est livré lui-même à Dieu pour nous » (Éphésiens 5 : 2). Tite 3 : 1‑2 rappelle aussi « de ne médire de personne, d’être pacifiques, modérés, pleins de douceur envers tous les hommes ».

Ces idées ne sont pas nouvelles au premier siècle car elles avaient déjà été exprimées avant la rédaction des textes réunis dans ce que nous appelons aujourd’hui le Nouveau Testament. Eux aussi sont fondés sur les Écritures hébraïques qui abordent fréquemment la responsabilité des uns vis-à-vis des autres. Par exemple : « Tu ne haïras point ton frère dans ton cœur […] Tu ne te vengeras point, et tu ne garderas pas de rancune contre les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lévitique 19 : 17‑18). « Si un étranger vient séjourner avec vous dans votre pays, vous ne l’opprimerez point. Vous traiterez l’étranger en séjour parmi vous comme un indigène du milieu de vous ; vous l’aimerez comme vous-mêmes, car vous avez été étrangers dans le pays d’Égypte » (Lévitique 19 : 33‑34). Moïse exhorte l’humanité à suivre l’exemple de son Créateur « qui fait droit à l’orphelin et à la veuve, qui aime l’étranger et lui donne de la nourriture et des vêtements » (Deutéronome 10 : 18).

Il est évident que ces extraits présentent l’idéal auquel nous devons tous aspirer dans nos rapports mutuels. Sinon, la perfection d’un royaume de Dieu sur terre ne peut être atteinte.