Jésus-Christ : le mythe et la réalité

Pouvons-nous vraiment comprendre le message de Jésus sans savoir qui il était réellement ?

Êtes-vous déjà allé acheter une carte de vœux de prompt rétablissement en automne ? Arrivé dans le magasin, vous êtes enthousiasmé à la vue du choix considérable que l'on vous propose ; mais, de présentoir en présentoir, vous réalisez rapidement qu'une grande partie semble se rapporter à un thème unique : Noël. Même si décembre est encore loin, tout un rayon est déjà consacré aux cartes et aux décorations de cette fête.

Une fois la période des cadeaux terminée, toutes ces cartes et décorations disparaissent des boutiques. Toutefois, les images qui y figurent illustrent des idées vivaces qui reviennent année après année, sans que personne ne réfléchisse vraiment à leur exactitude.

En dépit de tout son apparat commercial, dans l'esprit des gens Noël reste lié à la naissance d'un individu venu offrir le plus beau des cadeaux à l'humanité : la réconciliation avec son Père et la promesse d'une vie éternelle aux croyants. Cependant, nous ne formulons que rarement les questions qui ont besoin d'être posées sur l'événement de cette naissance et sur son dessein. Dans quelle mesure le monde occidental, qui se targue d'un fondement culturel chrétien, comprend-il ou intègre-t-il l'individu dont il se réclame ?

Au début du XXe siècle, un jeune européen remit en question les convictions établies du christianisme au sujet de son fondateur. Il entreprit une quête afin de découvrir le véritable Jésus d'un point de vue historique. Albert Schweitzer, musicien brillant et organiste de concert, détenteur de doctorats en philosophie, théologie, mais aussi médecine, est connu pour avoir consacré sa vie aux peuples d'Afrique centrale. Il avait obtenu son doctorat de théologie à l'université de Strasbourg avant ses trente ans ; sa thèse était une entreprise colossale remettant en cause les concepts et réflexions qui avaient entouré le personnage de Jésus pendant les deux derniers millénaires ou presque. A. Schweitzer démontrait que ces idées ne trouvaient aucun fondement dans les Écritures. Son travail a, par la suite, orienté une grande partie des études universitaires de son siècle concernant Christ.

Pourtant, l'enquête d'A. Schweitzer sur la vie de Jésus eut peu d'impact auprès du public. Par exemple, le cinéma et la presse populaire de la fin du XXe siècle représentent Jésus en être humain raté, voire dépravé. A. Schweitzer, en revanche, ne voulait pas réduire Jésus-Christ, qu'il percevait comme un personnage éminent, à une personne ordinaire. Il cherchait plutôt à débarrasser Jésus des ajouts théologiques dont il avait été l'objet, et visait à le comprendre tel qu'il était. Son ouvrage The Quest of the Historical Jesus (traduit en anglais par W. Montgomery, Macmillan, New York, 1910) distingue le « Jésus historique » du « Christ dogmatique » . Quelle est la différence et pourquoi cette distinction est-elle importante ?

Alors que nous arrivons au terme du XXe siècle et du deuxième millénaire depuis la naissance de Jésus, il convient de réétudier son incidence sur un plan universel.

LA TROISIÈME QUÊTE : RÉEXAMEN DE LA QUESTION

Depuis A. Schweitzer, l'étude de Jésus de Nazareth s'est poursuivie. Des intellectuels s'attachent actuellement à ce qu'ils appellent « la troisième quête du Jésus historique » (expression utilisée par Stephen Neill et Tom Wright dans The Interpretation of the New Testament 1861-1986, Oxford University Press, 1988). La première quête étant celle de Schweitzer, la deuxième n'a jamais vraiment reçu de nom, mais elle se réfère à une tentative qui débuta dans les années 1950, visant à instaurer des méthodes pour découvrir « des éléments authentiques sur Jésus » . Cette quête a été facilitée par la grande quantité de travaux archéologiques menés au Moyen-Orient au cours du XXe siècle ; la perception du contexte culturel contemporain de la vie de Jésus et des apôtres est sans doute aujourd'hui plus précise que jamais depuis la destruction de Jérusalem en 70 après J.-C.

Il existe souvent un énorme écart entre les connaissances des intellectuels et celles du public.

Cependant, il existe souvent un énorme écart entre les connaissances des intellectuels et celles du public. Par exemple, les scènes dépeintes sur les cartes de Noël reflètent l'art et la pensée des siècles passés. Fréquemment, elles sont en contradiction avec ce que la Bible enseigne et explique. Elles représentent plus exactement le Christ dogmatique que le Jésus historique, celui qu'A. Schweitzer cherchait à découvrir.

Comment la Chrétienté en est-elle arrivée à adopter les idées qu'a contestées A. Schweitzer ?

Au cours du premier siècle, les enseignements de Jésus Christ se sont répandus parmi les peuples non-juifs, les gentils. Cette « ouverture » du message évangélique fut menacée quand des professeurs cherchèrent à déformer les enseignements de Christ. Ses disciples s'élevèrent vivement contre ces situations (voir Galates 1 : 6 ; II Corinthiens 11 : 13 ; II Pierre 2 : 1-3 ; I Jean 4 : 1-5 ; III Jean 9 : 11). Certains voulaient, semble-t-il, récupérer la personne de Jésus-Christ à leur propre profit.

Les découvertes du XXe siècle nous ont permis d'en savoir davantage sur ces premiers hérétiques. On sait désormais que les auteurs apostoliques dénonçaient des opposants philosophiques, tels que les gnostiques, les docétistes, voire des éléments de la philosophie stoïcienne, qui tentaient de réinterpréter la foi chrétienne naissante et Jésus-Christ afin de les adapter à leurs propres idées philosophiques.

L'une des raisons au détournement de Christ et de son message durant le premier siècle tint à une volonté de rendre le christianisme plus acceptable auprès du monde païen. Si l'on y parvenait en répondant aux attentes de ces cultures à l'égard d'une religion, le christianisme, pensait-on, se développerait plus facilement parmi elles. Évidemment, les processus de réflexion et les systèmes éducatifs grecs dominaient alors le monde païen. Il s'agissait d'un univers très différent de la société hébraïque dans laquelle la Bible avait été élaborée.

L'esprit hébreu se distinguait de l'esprit grec par le fait qu'il s'appuyait sur une réalité, dans un souci des questions de vie pratique. Ainsi, aux premiers temps d'Israël, les relations étaient au cour de l'enseignement divin.

Deux « grands » commandements s'imposent comme les piliers du mode de vie donné à Israël. Ils concernent les relations avec Dieu, puis avec son prochain (voir Deutéronome 6 : 5 ; Lévitique 19 : 18 ; Matthieu 22 : 36-40).

Quant au monde grec, il favorisait les ouvres philosophiques et intellectuelles, les choses de l'esprit. Les problèmes pratiques de l'existence n'étaient pas de prime importance. La compréhension de l'univers métaphysique était considérée comme un objectif supérieur.

L'ABSENCE DE CONTEXTE CRÉE L'IMPRÉCISION

Pour que le christianisme devienne plus acceptable dans ce monde-là, certains estimaient que Christ devait être repensé selon un modèle philosophique de ce type. Mais Jésus-Christ, ainsi que de longues parties de la Bible, ont par conséquent été recontextualisés. Le danger tient au fait que, si un sujet est observé hors de son contexte, il peut facilement se déformer.

Cela ne signifie pas que le christianisme a de valeur uniquement pour ceux qui ont vécu dans le monde de Jésus. Il reste tout à fait pertinent pour nous aujourd'hui. La Bible dans sa totalité nous parle toujours, bien que la dernière inscription portée sur ses parchemins date de près de dix-neuf siècles. Toutefois, elle doit être considérée dans le contexte des époques auxquelles ses auteurs ont vécu.

Même quand une société essaie de rester fidèle aux détails historiques de la Bible, elle semble portée à se tromper. Combien de cartes de Noël représentent trois Rois Mages ? Pourtant, la Bible ne nous dit jamais qu'ils étaient trois. Elle énumère simplement les trois principaux présents qu'ils ont apportés - or, encens et myrrhe - cadeaux de grande valeur qui étaient, en ces temps, une marque courante de respect à l'égard de la royauté. Les visiteurs sont souvent montrés en train d'offrir les présents à l'enfant Jésus couché dans une crèche.

Pourtant, selon Matthieu 2 : 11, ils trouvèrent Jésus, non pas bébé dans une mangeoire, mais « petit enfant » dans une maison ! La pénurie d'hébergement qui avait coïncidé avec sa naissance s'était résorbée au moment où les mages étaient arrivés. En fait, il s'est écoulé un temps considérable entre la naissance de Jésus et leur apparition. Après leur départ, Hérode, mu par sa paranoïa et craignant le nouveau roi annoncé par la prophétie, fit tuer tous les enfants de Bethléem âgés de moins de deux ans, non pas seulement les nouveau-nés (Matthieu 2 : 16).

Prenons le cas des bergers qui gardaient leurs troupeaux dans les champs la nuit (Luc 2 : 8-20). Cet usage subsiste de nos jours au Moyen-Orient à une exception près : jamais en décembre, car alors il fait trop froid et les animaux sont ramenés dans des étables ou des grottes, plutôt qu'abandonnés aux caprices des intempéries nocturnes. Par conséquent, l'apparition de l'ange aux bergers n'a pu avoir lieu en décembre, encore moins si tard dans le mois, au cour de l'hiver ; même Jérusalem et ses environs - où Jésus est né - peuvent parfois connaître un « Noël blanc » .

LE JÉSUS HUMAIN, LE JÉSUS JUIF

Le Jésus-Christ que dépeint la Bible est un individu très humain. C'est l'aspect que reflètent les détails de sa naissance et de son enfance. Pourtant, au fil des siècles, ces informations ont été remplacées par des idées théologiques anciennes. Dans les tout premiers siècles qui suivirent son existence, l'expansion de l'étude de Jésus-Christ (la christologie) a généré un être hors d'atteinte de l'homme. Jésus-Christ a ainsi été extrait de son réel contexte de vie, ce qui ne coïncidait pas avec l'image donnée par les auteurs des Évangiles. Le portrait de l'Évangile était celui qu'A. Schweitzer voulait voir développé plus largement.

Au fil des siècles, les détails humains concernant Jésus ont été remplacés par des idées théologiques anciennes. Dans les tout premiers siècles qui suivirent son existence, l'expansion de l'étude de Jésus-Christ (la christologie) a généré un être hors d'atteinte de l'homme.

Le christianisme emploie le terme incarnation (du latin in, « dans » , et caro, carnis, « chair » ) pour parler de la naissance de Jésus. Le mot est utilisé de manière spécifique pour traduire un processus par lequel le divin devient humain. Bien qu'il s'emploie dans d'autres religions, il s'applique et s'utilise le plus couramment dans la chrétienté, et uniquement dans le cadre d'un événement particulier : la naissance de Jésus.

L'incarnation est entrée dans le dogme de l'Église au plus tôt au IVe siècle. Le terme exprime une idée de « mystère » que les auteurs des récits évangéliques semblent ne pas avoir perçue. Pour eux, la naissance de Jésus, fils de Dieu, n'était pas un mystère, mais plutôt l'aboutissement de prophéties attendu par les croyants (voir Luc 1 : 25-38). Elle avait été promise, et la réalisation de ces prophéties devait être source de réjouissances - pas de questions quant aux moyens pour y parvenir. Matthieu et Luc, en parlant plus particulièrement de la naissance, ne démontrent aucune tendance au dogme qui devait plus tard entourer cet événement.

Au cours des dernières décennies du XXe siècle, les intellectuels ont cherché à mieux comprendre la vie de Jésus dans son cadre propre. L'image théologique créée par le christianisme pour son chef de file et fondateur s'est alors révélée inappropriée.

Des tentatives pour corriger cette discordance se sont mises en place sur de nombreux fronts. Un document préparé par le Secrétariat américain pour les relations entre catholiques et juifs affirme : « Jésus est né, a vécu et est mort comme un juif de son époque. Sa famille, tous ses premiers disciples et lui-même respectaient les lois, les traditions et les coutumes de son peuple. Les concepts essentiels de son enseignement ne peuvent donc pas être appréhendés s'ils sont dissociés du patrimoine juif » (Within Context : Guidelines for the Catechetical Presentation of Jews and Judaism in the New Testament, Secretariat for Catholic-Jewish Relations of the National Conference of Catholic Bishops, Education Department of the United States Catholic Conference, and Interfaith Affairs Department of the Anti-Defamation League of B'nai B'rith, 1986, p. 59).

Il ne s'agit pas là d'un point de vue isolé. Au cours du symposium Jésus en l'an 2000 organisé par l'Université d'État de l'Oregon, en février 1996, il a été rapporté qu'au cours de ces dernières années, il avait circulé « au moins sept portraits plausibles de Jésus dans les milieux érudits » (Harvey Cox, Jesus at 2000, publié par Marcus J. Borg, Westview Press, Oxford, 1998, p. 94). Chacun d'eux représente un aspect spécifique de l'environnement juif contemporain de l'époque. On trouve un Christ pharisien ou enseignant de la Torah, un magicien ou faiseur de prodiges, ou bien un prophète de la fin des temps, ou encore un charismatique. Selon certains, il aurait agi à des fins politiques, zélote cherchant à renverser l'autorité romaine d'alors.

L'idée de célébrer un jour pour la naissance de Jésus aurait été incompréhensible à tout membre d'une communauté juive de l'époque.

Replacer Jésus dans un contexte juif du premier siècle crée par ailleurs quelque embarras pour les chrétiens et Noël. Le principe de célébration d'un jour pour la naissance de Jésus aurait été incompréhensible à quiconque de la communauté juive de l'époque, même à un disciple de Christ. La date de la mort d'une personne était celle qui était commémorée ; elle marque normalement l'aboutissement de cette vie et de ses accomplissements (Ecclésiaste 7 : 1). Il est intéressant de noter que Jésus a enseigné à ses disciples de se rappeler sa mort en mémoire de lui (Luc 22 : 19). Se souvenir du jour de naissance de quelqu'un est une idée étrangère à la Bible dans son ensemble.

LA LACUNE DANS LE MARCHÉ DU SAVOIR

Pourquoi faut-il s'attacher à ce à quoi Jésus ressemblait ?

Gerd Theissen et Annette Merz, deux professeurs allemands ayant participé à la « troisième quête du Jésus historique » , remarquent qu'il existe « une lacune dans le marché du savoir » ; ils font référence à « la fausse apparence que l'Église lui [Jésus] a donnée » et au désir du peuple de « créer un nouveau Jésus à partir des aspirations religieuses et des valeurs éthiques de notre époque » (The Historical Jesus: A comprehensive Guide, traduit en anglais par John Bowden, Fortress Press, Minneapolis, 1998, p. vii). G. Theissen et A. Merz abordent deux points : d'une part, la représentation erronée de Jésus qu'A. Schweitzer a tenté de dénoncer comme non biblique et, d'autre part, le souhait de recréer Jésus dans les termes du XXe siècle.

Par exemple, divers mouvements de libération ont cherché dans la vie de Jésus une justification et un sens à leurs causes et actions respectives. Pourtant, il a vécu en tant que sauveur et rédempteur de toute l'humanité, pas seulement d'un groupe ou d'une portion de la société qui essaierait de trouver dans ses enseignements un appui pour sa propre idéologie ou doctrine.

En réalité, la vie et l'enseignement de Jésus-Christ constituent un défi lancé à l'humanité tout entière - passée, présente et future - quels que soient sa nationalité, sa race, son sexe ou tout autre critère. Ce défi consiste pour nous à vivre une existence semblable à la sienne, défi que l'humanité s'est montrée peu capable de relever au cours des deux derniers millénaires. Aucun de nous ne peut le revendiquer en propre à moins d'avoir mené la vie qu'il voulait que nous menions.

Dans ses dernières paroles à ses disciples les plus proches, il souhaite qu'ils soient reconnus pour avoir reproduit la vie que lui avait vécue dans sa relation avec son prochain et son père (Jean 13 : 15, 34-35). La traduction classique en français est qu'il leur commanda de s'aimer les uns les autres, comme il les avait aimés. Cependant, dans notre monde du XXe siècle, le concept d'amour s'écarte nettement de ce que Jésus a transmis à ses disciples. L'amour aujourd'hui est trop souvent assimilé à une émotion, aux sentiments, et même au désir charnel - interprétations typiques de l'influence grecque. Alors que, pour un juif du temps de Jésus, l'amour était une chose très concrète. Il couvrait l'ensemble de la relation entre deux personnes.

A. Schweitzer avait raison en affirmant que la théologie sur Jésus-Christ avait sorti ce dernier de son environnement naturel de vie. Bien trop nombreux furent donc ceux qui n'ont pas compris ce que Jésus enseignait et la pertinence de ses leçons dans leur propre vie. Il a été façonné à l'image d'une ère différente puisqu'on a fait en sorte de l'adapter aux nouvelles circonstances auxquelles les gens étaient confrontés. Il a été créé à leur image, plutôt qu'eux aient été créés à la sienne!

Malheureusement, Jésus-Christ est, dans une large mesure, connu au sein du christianisme pour seulement deux événements de sa vie : sa naissance et sa résurrection. Cette approche a été encouragée, même au XXe siècle, par l'apparition de certaines théologies existentielles qui ne voient aucun lien entre la vie menée par Jésus et le rôle d'un chrétien. Pour eux, le christianisme est un événement « post-pascal » , de sorte que l'existence que Jésus a vécue n'a pratiquement aucune importance. En revanche, ils sont supposés s'attacher uniquement à une mort et à une vie symboliques avec Christ.

La recherche du Jésus historique a aussi été motivée par une autre aspiration, laquelle porte les germes de sa propre destruction. Il s'agit d'une approche rationaliste selon laquelle chaque élément doit être soumis à une démonstration « scientifique » , approche reconnue par G. Theissen et A. Merz comme étant celle d'une « post-société des lumières » (The Historical Jesus, p. vii). Si elle se soumet à cette norme, une telle approche ne peut pas utiliser la preuve du christianisme que Jésus a instaurée : la preuve par l'action (Matthieu 7 : 17-20).

Ce n'est que si l'on cherche à mener une vie conforme à celle de Jésus-Christ que nous pouvons parvenir à connaître et à comprendre le véritable Jésus-Christ qui a vécu et qui est mort il y a quelque deux mille ans. Cela exige la foi, et celle-ci n'est pas déterminée par la science ou le dogme, mais par la vie que nous menons. Ce n'est qu'ainsi que nous pouvons réussir à comprendre l'existence de la personne envoyée par Dieu pour apporter la lumière au monde entier.

Jésus-Christ a annoncé qu'une partie de sa mission consistait à faire connaître le Père à l'humanité. Il l'a fait, non seulement via le message qu'il a enseigné, mais aussi par ses actes et sa relation avec son prochain. Il nous montre un exemple à suivre. C'est pourquoi il devient important pour les hommes de se conformer à ses actes ou à ses habitudes, en calquant ses motivations et son discernement. En effet, ils traduisaient une représentation du Père et les modalités d'existence qu'il exige pour sa création. Loin d'une philosophie existentielle, c'est un mode de vie pratique et complet révélé par le Père.

Pour l'humanité, le défi du nouveau millénaire est de réussir à connaître le Jésus modèle et pratique, plutôt que le Christ dogmatique. Ce n'est qu'ainsi qu'elle commencera à entrevoir la résolution de ses nombreux problèmes.