Un gouvernement peut-il être bon ?

L’histoire des gouvernements jette un éclairage implacable sur la nature humaine. Nous savons que, dans l’intérêt commun, il nous faut un système de pilotage, sinon l’anarchie détruit tout. Pourtant, les formes de gouvernement que nous avons créées sont loin de la perfection. Composer avec le facteur humain s’est révélé difficile. Le besoin d’ordre et l’aspiration à la liberté coexistent difficilement.

Il a été dit que la démocratie est le pire des régimes à l’exception de tous les autres déjà expérimentés dans le passé. Au début de ce XXIsiècle, nous vivons une époque où tous les défauts de tous les systèmes de gouvernement connus sont exposés à la vue de tous. L’un des inconvénients de la démocratie apparaît tout particulièrement quand des majorités simples aliènent presque la moitié d’un électorat sur des questions cruciales et complexes comme le Brexit. Ploutocraties, oligarchies, États désintégrés ou en perdition, dictatures corrompues et pseudo-États sous le contrôle de terroristes complètent un tableau déprimant. Tout bien considéré, n’importe quel gouvernement laissé aux mains des hommes se révèle assujetti à la nature humaine et non aux principes d’un ordre supérieur. Mais existe-t-il une alternative ?

« Un gouvernement bon demeure le plus précieux des bienfaits humains, mais aucune nation n’en a jamais profité. »

William Ralph Inge, Doyen de la cathédrale Saint-Paul, « The State, Visible and Invisible »

Les tentatives menées pour instaurer le meilleur régime ont été nombreuses depuis que les hommes ont commencé à écrire l’histoire. Dans le cadre d’une très vaste étude, Henry Kissinger a identifié quatre grands systèmes : l’ordre impérial millénaire en Chine ; les gouvernements romains et médiévaux, qui ont ouvert la voie à l’ordre westphalien des États séculiers européens, lequel domine désormais à l’échelle internationale ; le modèle islamique, très différent, en quête d’harmonie religieuse à travers les enseignements de Mohammad ; le modèle américain, qui prône le commandement par l’exemple et l’exportation des principes démocratiques associés à la reconnaissance de droits humains fondamentaux. Tournée vers l’avenir, la vision réaliste de Kissinger s’appuie sur un équilibre né de la coopération entre gouvernements, quel que soit leur régime préféré, dans le but de promouvoir le niveau optimal de sécurité mondiale.

C’est manifestement une tentative pour préserver l’ordre mondial au plan international en lui évitant le type d’inconstance qui perturbe actuellement le système. Un équilibrage pragmatique de ce genre est de loin l’approche que préfère Kissinger. Pourtant, cette configuration n’est bonne que pour autant que les parties sont prêtes à coopérer. Et nous constatons chaque jour la détérioration de cette coopération partout dans le monde.

Alors existe-t-il encore une autre option qui résoudrait le facteur humain ? Une solution peut-elle venir d’un niveau supérieur ?

Pour répondre, nous devons commencer par réfléchir à certaines des paroles de Jésus sur le gouvernement des hommes et ses liens avec ce régime. « Mon royaume n’est pas de ce monde », expliquait-il (Jean 18 : 36) alors qu’il était en train de se défendre contre les autorités religieuses de son époque et l’oppression qu’elles représentaient. Il avait déjà rejeté la tentative de séduction de Satan qui lui avait proposé « tous les royaumes du monde et leur gloire » contre sa loyauté à l’archennemi (Matthieu 4 : 8). Cette façon de diriger le monde n’est pas celle de Christ. Son gouvernement idéal à venir adopte le chemin de la paix, empreint de justice et de droiture au service de tous (Ésaïe 9 : 6‑7). Le gouvernement de ce monde futur sera débarrassé de l’esprit de violence et de compétition qui influence profondément la société humaine actuelle.

Le royaume de Dieu, que Christ établira sur terre à son retour, neutralisera les tendances anarchiques propres à la nature humaine en transformant celle-ci. Ce chemin vers la sécurité et la paix de l’esprit est accessible aujourd’hui à ceux qui veulent vivre selon des principes pieux. Mais comme Christ l’a dit, c’est un chemin difficile à suivre dans un monde qui se rue tête baissée dans la direction opposée : « Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent » (Matthieu 7 : 13‑14). Sur ce site, vous trouverez bien d’autres lectures sur cette voie vers la paix dans votre vie personnelle et sur la façon dont un gouvernement mondial finira par dominer.